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Crédits immobiliers : les taux d’emprunt atteignent un record historique !

Les derniers chiffres de la Banque de France sont formels : il n’a jamais été aussi simple d’acheter un bien immobilier. Au 4 octobre 2019, les taux moyens bruts (hors assurance et garanties) s’établissent à 0,95% sur quinze ans, 1,15% sur vingt ans ou encore 1,35% sur vingt-cinq ans. Dix ans auparavant, en août 2008, le taux immobilier moyen était de 4,60% pour un emprunt sur 15 ans. Explications et conséquences de ce phénomène…

Pour les banques, prêter rapporte plus qu’épargner.

Cette baisse historique des taux d'intérêt s’explique principalement par la dépression du taux Euribor requis par la BCE (Banque Centrale Européenne). L’Euribor correspond au taux auquel les banques se prêtent de l’argent entre elles, à court terme.

 

Ce taux étant devenu négatif, il est devenu plus intéressant pour les établissements de crédit de prêter aux entreprises et aux particuliers, même à taux faibles, plutôt que prêter de l’argent à d’autres banques, ou de laisser dormir leurs réserves monétaires à la BCE.

 

Un rapport de force qui profite aux clients.

 

Il n'est pas certain que cette situation se pérennise mais, pour l’heure, le rapport de force entre établissements financiers et emprunteurs, profite aux seconds.

 

La concurrence étant tellement vive entre les banques, celles-ci se retrouvent dans l’obligation d’afficher des taux toujours plus bas afin de fidéliser une clientèle solvable qui leur permettent de maintenir leur rentabilité.

 

Conséquence : les établissements de crédit sont dans l’obligation de laisser temporairement le pouvoir à leurs clients qui peuvent faire jouer les taux des établissements concurrents, durant les négociations.

 

Stabilité professionnelle exigée !

 

Si les banques offrent de plus en plus de crédits immobiliers, ces derniers ne sont pourtant pas à la portée de tous. Parmi les exclus du crédit, apparaissent les CDD, les indépendants et les autoentrepreneurs. Dans ce contexte de forte demande, les banques optent pour les dossiers les plus faciles et les moins risqués.

 

Une sélection qui s’explique par le niveau très bas des taux qui incite les établissements financiers à la prudence car les marges ne permettent pas de couvrir le coût du risque. En clair : les banques préfèrent financer les CDI. Pour les autres la procédure est plus complexe.

 

Pour décrocher leur crédit, les CDD, les indépendants, doivent fournir des justificatifs portant sur trois ans de revenus, alors que pour les CDI, l’examen des trois derniers bulletins de salaire et des trois derniers relevés de compte bancaire suffit.

 

 

Un marché de l’immobilier très actif.

L’augmentation du nombre de prêts se traduit par un marché de l’immobilier qui ne s’est jamais aussi bien porté.

 

Dans l’ancien, le seuil du million de transactions devrait être franchi en 2019, pour devenir le meilleur cru de tous les temps, devant 2018 (970.000 ventes). Dans le neuf, les réservations aux particuliers sont stabilisées à un niveau élevé (dans les 125.000 réservations annuelles).